Réduction des îlots de chaleur - Crédit LEED
Selon l'EPA, les villes américaines sont 5,6°C plus chaudes que les zones environnantes, ce phénomène est appelé “îlot de chaleur urbain”. Pour comprendre le concept d'îlot de chaleur et ses conséquences, nous avons écrit cet article pour vous aider à construire votre futur bâtiment. Afin de poursuivre une certification LEED, nous vous donnerons également les solutions à adopter pour gagner des points.
L'effet d'îlot de chaleur :
L'effet d'îlot de chaleur est causé dans les zones urbanisées, où la végétation est remplacée par de l'asphalte, du béton, des toits de bâtiments. Ces zones ont une température plus élevée en raison de l'absorption de la chaleur, par exemple par les toits. En effet, les toits étant de couleur foncée et composés de matériaux absorbants, ils ne peuvent pas réfléchir la chaleur. Pour une construction durable la prise en compte de cet effet est important, en effet moins la maison gagnera en chaleur, moins elle consommera d'énergie pour la refroidir et ainsi meilleure sera son empreinte écologique.
En plus de réchauffer un bâtiment, cet effet augmente aussi la température de la zone urbaine et a un impact sur le microclimat. Cela devient non seulement une urgence pour faire des économies d'énergie avec votre bâtiment mais aussi pour réduire le gain de chaleur de l'environnement local.
Par conséquent, LEED recommande d'appliquer ces solutions pour gagner 2 points :
La végétation :
La méthode la plus courante est l’utilisation de végétation pour fournir de l’ombre au toit et réduire son contact direct avec le soleil. Toutefois, cette végétation ne doit pas être artificielle et doit être dotée d'un bon système d'irrigation.
Toitures Blanches :
Ces toits sont appelés toits à albédo élevé ou toits froids en raison de leur capacité à réfléchir 65 % de la chaleur du soleil. Ils sont fabriqués à partir de matériaux réfléchissants tels que de la peinture et des revêtements réfléchissants utilisant une couleur blanche ou argentée avec des pigments réfléchissants. Étant la méthode la plus utilisée, le toit blanc est une solution bon marché et facile à mettre en place seul chez soi.
En plus d'être une méthode qui aide à réduire le gain de chaleur à l'intérieur d'un bâtiment, cette solution améliore la durabilité de la toiture en réduisant la chaleur gagnée par les matériaux de celui-ci et donc leur dégradation probable.
Pour mesurer l'albédo de la toiture d'un bâtiment, LEED demande la moyenne du SR (Solar Reflectance). Cette mesure correspond au rayonnement solaire qui est réfléchi par la toiture et à l'émissivité de cette surface. Pour LEED, ce SR doit être d'environ 0,3.
Systèmes de production d'énergie :
La dernière solution pour les toits sont les capteurs solaires thermiques, les panneaux photovoltaïques ou bien encore les éoliennes, qui sont efficaces pour couvrir une grande zone du toit tout en produisant de l'énergie pour le bâtiment.
Les zones sans toiture :
Les trottoirs et les jardins peuvent être ombragés par la végétation et recouverts de matériaux à fort albédo. De plus, pour l’obtention de ce crédit LEED, il reste nécessaire de couvrir également les parkings qui sont des sources importantes en matière de gain de chaleur dans une ville. En effet, les voitures et l'asphalte présents dans ces zones ont un fort pouvoir d'absorption. Par conséquent, pour couvrir le parking, les constructeurs utilisent souvent des toits végétaux et/ou photovoltaïques ainsi que des revêtements et matériaux à albédo élevé.
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