La performance énergétique dans la RE2020
La prise de conscience croissante des enjeux environnementaux a placé l'amélioration des performances énergétiques au cœur des préoccupations dans le domaine de la construction. Face aux défis liés à la consommation d'énergie et aux émissions de gaz à effet de serre, des normes et réglementations ont émergé pour encourager la construction de bâtiments plus économes en énergie. L'efficacité énergétique, la réduction des pertes énergétiques et l'utilisation de sources d'énergie renouvelables sont autant de priorités qui ont marqué le secteur de la construction. Dans cette perspective, la mise en place de la réglementation environnementale RE2020 vise à améliorer la performance énergétique des nouveaux bâtiments en intégrant des indicateurs liés aux besoins bioclimatiques et à la consommation d'énergie primaire, tout en introduisant un nouvel indicateur spécifique aux énergies non renouvelables.
La consommation énergétique dans le tertiaire
En 2015, en France, le secteur tertiaire a consommé 19,4 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep) d'énergie finale, dont 60 % étaient attribuables aux bureaux, aux commerces et aux bâtiments d'enseignement. Dans cette consommation, l'électricité représente la principale source d'énergie utilisée, comptant pour près de la moitié de la consommation totale. Le gaz occupe la deuxième place avec une part de 32 %, principalement utilisé pour le chauffage, qui représente 55 % de la consommation en 2015.
En ce qui concerne le secteur tertiaire en France, le chauffage et l'eau chaude sont des postes de consommation importants, représentant plus de la moitié de la consommation totale. Il est également notable que la part relative de l'électricité spécifique dans la consommation finale d'énergie a connu une forte augmentation entre 1990 et 2015, de même que les besoins en climatisation.
Les différents indicateurs
1.L’indicateur Bbio
L'indicateur des besoins énergétiques du bâtiment Bbio a pour objectif de valoriser les conceptions bioclimatiques, qui exploitent les caractéristiques du terrain pour réduire la consommation d'énergie et assurer un confort optimal aux occupants, été comme hiver. Contrairement à la réglementation thermique RT2012, la future réglementation environnementale RE2020 prend systématiquement en compte les besoins de refroidissement, qu'un système de production de froid soit installé ou non. Cette approche holistique favorise la construction de bâtiments durables et performants, en accord avec les exigences de préservation de l'environnement et d'efficacité énergétique.
2. Les indicateurs de consommation d’énergie
Il existe deux indicateurs pour évaluer la consommation d'énergie d'un bâtiment. Le premier indicateur est le Cep (Consommation d'énergie primaire), qui prend en compte les consommations conventionnelles d'énergie primaire du bâtiment. Cela inclut les 5 usages définis par la RE2020, tels que le chauffage, le refroidissement, l'eau chaude sanitaire, l'éclairage et les auxiliaires de ventilation et de distribution. De plus, les consommations liées aux déplacements internes des occupants, à l'éclairage et à la ventilation des parties communes, ainsi qu'aux parkings éventuels sont également prises en compte. Dans le cas des bâtiments non climatisés, des consommations forfaitaires de climatisation sont ajoutées à partir d'un certain seuil d'inconfort d'été.
Le deuxième indicateur, le Cep,nr (Consommation d'énergie primaire non renouvelable), représente la part non renouvelable de la consommation conventionnelle du bâtiment pour les mêmes usages que le Cep. Il est calculé en utilisant les mêmes consommations d'énergie finale que le Cep, mais en appliquant des coefficients de transformation de l'énergie différents. Par exemple, le coefficient du bois est de 0, tandis que le coefficient des réseaux de chaleur urbains est de 1. Ces indicateurs permettent d'évaluer la performance énergétique d'un bâtiment en prenant en compte à la fois les consommations conventionnelles d'énergie primaire et la part renouvelable ou non renouvelable de ces consommations.
La conscience croissante des enjeux environnementaux a propulsé l'amélioration des performances énergétiques au cœur des préoccupations dans le domaine de la construction. Les défis posés par la consommation d'énergie et les émissions de gaz à effet de serre ont conduit à l'établissement de normes et réglementations visant à encourager la construction de bâtiments plus économes en énergie. L'efficacité énergétique, la réduction des pertes énergétiques et l'utilisation de sources d'énergie renouvelables ont été au centre des préoccupations de l'industrie de la construction. Dans cette optique, la mise en œuvre de la RE2020 vise à améliorer la performance énergétique des nouveaux bâtiments en intégrant des indicateurs liés aux besoins bioclimatiques et à la consommation d'énergie primaire, tout en introduisant un nouvel indicateur spécifique aux énergies non renouvelables. Cette évolution réglementaire marque une étape importante vers une construction plus durable et une réduction significative de l'impact environnemental des bâtiments.
